En avril 2019, les départements de Haute-Corse et de Corse-du-Sud et la Collectivité Territoriale de Corse fusionnent pour donner naissance à la Collectivité de Corse.
En 2019, la Collectivité de Corse décide d’équiper tout le territoire avec un unique SIRH (Système d’Information Ressources Humaines) et retient Berger-Levrault pour l’accompagner. Le contexte dans lequel s’insère ce projet est complexe, notamment au niveau structurel : le territoire vient d’être entièrement réorganisé, de nouveaux schémas de mutualisation des services apparaissent avec la loi NOtre et la collectivité utilise trois logiciels différents.
Edelle Mosconi, qui était responsable SIRH, nous parle des facteurs qui ont contribué au succès de ce projet titanesque.
Difficultés rencontrées :
|
Ce projet ambitieux présentait plusieurs contraintes :
Facteurs clés de succès
|
Ensuite, pour ce qui est des facteurs clés de succès :
Points de vigilance
|
Nous avons œuvré sur la conduite du changement avec les gestionnaires. Ce qui était complexe, c’était qu’il n’y avait aucune homogénéité sur le mode de gestion. Il y avait un SIRH dont j’étais en charge, en Corse-du-Sud, mais il n’y en avait pas à proprement parler en Haute-Corse (il y avait une personne qui faisait du décisionnel et la DSI qui prenait en charge le support) et il y avait une infogérance à la Collectivité Territoriale de Corse.
Au niveau du SIRH, il y avait donc trois éditeurs différents. Pour la Corse-du-Sud, l’éditeur en place s’est rétracté, donc les utilisateurs de ce département savaient qu’ils n’utiliseraient pas leur outil. Dans tous les cas, les gestionnaires étaient relativement enclins à ce changement parce que nous avions établi un bon relationnel et une confiance avec eux.
La récupération des données a nécessité une table de correspondance harmonisée.
Il y avait plusieurs points de difficultés :
Enjeux
|
La solution RH offre de nombreuses possibilités, avec une imbrication forte des modules : il est possible de choisir de faire de la GPEC ou pas, d’avoir un lien direct entre le grade et la paie ou pas, etc. La multiplicité des choix nécessite de repenser l’organisation.
La transformation de la fonction RH nécessite de se réinterroger sur le fonctionnement et le rôle du gestionnaire. Auparavant, le gestionnaire rentrait un contrat et produisait une paie. Maintenant, il doit un service à l’agent : il doit l’orienter sur sa carrière et sur son poste, etc.
Le fait que les RH fournissent un service nécessite d’avoir un outil à la hauteur de ce que l’on voudrait apporter. L’outil doit donc correspondre à la stratégie de la Direction générale, mais il faut aussi avoir les ressources pour gérer son application. En effet, plus on veut développer de services, plus il faut de gestionnaires pour s’occuper des dossiers, sans compter qu’ils doivent disposer d’une expertise plus forte. On automatise les tâches sans plus-value, mais en même temps, on a plus d’exigences sur le suivi de l’agent et sur le service qu’on lui apporte.
La recette
|
Une belle aventure humaine, parce que toutes les parties prenantes sont sorties de leur périmètre, pour s’engager pleinement. Je peux le saluer parce que je pense que c’est assez rare. J’avais déjà mené un projet similaire en 2008 et je peux dire que la relation et la confiance avec l’éditeur comptent énormément, notamment avec le Directeur de projet.
Au niveau des quatre acteurs (collectivité, AMO, éditeur et Sitec), il y a eu une belle énergie, une bonne coordination et un travail d’équipe extraordinaire pour réussir. Tout le monde s’est surinvesti et cela a donné lieu à une belle synergie, qui nous d’atteindre nos objectifs dans des délais très serrés.