De « secrétaire », la fonction n’en porte que le nom. Qui vit ou a vécu dans une petite commune sait que la secrétaire de mairie est un rouage essentiel de la gestion de celle-ci. Sauf qu’il n’y a pas d’école, pas de formation pour ce métier, et des perspectives d’évolution quasi inexistantes à l’heure actuelle. Être secrétaire de mairie ne se résume pas à remplir l’agenda du maire ou à renseigner un citoyen se rendant en mairie. C’est un poste où on ne s’ennuie pas (c’est le moins que l’on puisse dire), au contact des usagers. Le ou la secrétaire de mairie est d’une certaine façon l’incarnation du service public. Pourtant, le métier est en tension : 1 900 manquent déjà à l’appel alors même que la profession se prépare au départ d’un tiers de ses effectifs d’ici 2030. Tension aussi pour celles en place (nous disons “celles” car 94% sont des femmes) face à la montagne de missions qui s’accumulent au quotidien. Alors, côté politique, on met les bouchées doubles …
En ce printemps, la cheville ouvrière des communes fait l’objet de toutes les attentions du politique. Après une première proposition de loi déposée le 30 mars 2023 et votée à l’unanimité en première lecture le 6 avril au Sénat, c’est au tour du Sénateur François Patriat de déposer une nouvelle proposition de loi visant à revaloriser le métier de secrétaire de mairie.
La proposition de loi, adoptée à l’unanimité le 14 juin 2023 par le Sénat, entend remédier au manque d’attractivité du métier de secrétaire de mairie. Elle prévoit :
Du côté des élus comme des agents, les attentes vis-à-vis de ce texte sont grandes. Si tous y voient un premier pas, ils s’accordent sur une absence : les enjeux de rémunération, notamment de revalorisation salariale, sont absents de cette proposition.
Prochaine étape pour cette proposition de loi : l’examen à l’Assemblée nationale. Le texte, faisant l’objet d’une procédure accélérée, devait passer devant les députés avant la trêve estivale. Finalement, elle devrait être à l’agenda à la Rentrée.
Dans l’attente d’un vote puis de l’application du texte, les actions se multiplient sur le terrain pour répondre aux besoins des communes. Différents centres de gestion, comme celui de l’Oise, ont créé des sessions de formation, à la fois théorique et pratique, adaptées aux missions exercées par les secrétaires de mairies, notamment dans les communes rurales où la polyvalence est le maître-mot. Ces formations sont une réponse au besoin des secrétaires de mairies d’être outillé pour exercer leur métier au quotidien.
Il faut dire que depuis une dizaine d’années, la fonction de secrétaire de mairie a largement évolué avec, à la clé, des responsabilités qui s’accumulent et un poids des normes, des règles et de la dématérialisation qui ne cesse de s’alourdir : DSN, dématérialisation de la publication des actes, nouveau référentiel comptable et budgétaire M57… Tout cela, sans toujours pouvoir se libérer pour suivre des formations proposées par les centres de gestion départementaux car il n’est pas facile de les remplacer à la mairie.
Afin de faciliter le travail quotidien des secrétaires de mairie, Berger-Levrault met à disposition sur son Espace clients différents formats afin de les accompagner dans l’utilisation de leurs logiciels :
Utilisatrices principales des logiciels de la gamme e.magnus, les secrétaires de mairie sont au cœur des préoccupations de Berger-Levrault. C’est pourquoi, notre équipe s’appuie sur leur expertise pour renforcer leur connaissance intime du métier. Nous allons même plus loin en co-construisant avec nos utilisatrices les logiciels qu’elles utiliseront demain.